Nous sommes régulièrement interrogés sur nos financements, qui ne sont pas aisés à comprendre. Par souci de transparence et d’information du plus grand nombre, voici quelques éléments explicatifs.
Notre association, qui existe depuis 1980 et est reconnue d’utilité publique, s’auto-finance à hauteur de 90% : parfois plus, parfois moins. Pour l’année 2017, grâce aux nouveaux soutiens de deux fondations sur l’orchestre à l’école et de la commune de St Gervais d’Auvergne sur le festival Comboros, nous passons à environ 89% d’auto-financement. Néanmoins, il ne s’agit là que de l’image comptable, qui ne tient pas compte du travail essentiel des bénévoles. Aussi, les Brayauds ont l’habitude, dans leurs présentations de budgets et dans leur plan comptable, de valoriser le bénévolat, conformément à une pratique bien établie. Il s’agit d’évaluer, principalement, le travail fourni à titre gratuit par les bénévoles et de l’intégrer à la fois dans les charges et les recettes. Si l’on valorise ces heures tout en veillant à ne pas être déraisonnables, notre autofinancement passe pour 2017 à 91%.
Nos charges se divisent entre ce que nous appelons les charges « fixes » et le financement de nos activités. Les charges fixes, ce sont essentiellement l’entretien des bâtiments du Gamounet, Maison des cultures de pays, et le salariat de nos trois permanents (agent comptable, agent administratif, agent d’entretien).
Nos activités sont ensuite soit déficitaires, soit excédentaires, selon un calcul et des décisions qui nous permettent, selon les années, d’arriver à un résultat comptable positif ou négatif. De manière générale la situation de l’association est saine : nous disposons d’une trésorerie nous permettant de faire face aux « pépins » de la vie comme une panne de chauffage, un remplacement de poste informatique imprévu ou une remise aux normes électrique non prévue, et nous parvenons, sur dix ans, à l’équilibre comptable. Nous ne disposons toutefois pas ou plus de la marge de manœuvre nécessaire pour faire face seuls à certains travaux (réfection de toitures) et mener de nouveaux projets d’ampleur.
Nos activités peuvent être déficitaires soit structurellement (l’école de musique associative), soit ponctuellement (festival Comboros 2017), soit temporairement (financement d’un nouveau CD, qui ne sera amorti que sur plusieurs années). Ces activités déficitaires doivent, pour continuer à être menées, être compensées par des aides et des activités excédentaires.
Les Brayauds-CDMDT63 sont aidés par de nombreux partenaires.
- La DRAC, dont les aides peuvent dépendre des projets déposés : 14000€ en 2014, 5000€ en 2015, 8000€ en 2016 et 5000€ en 2017.
- La Région AURA, sur l’évènementiel (festival « Les Volcaniques ») : 3000€ en 2014 et 2015, puis 800€ en 2016 et 2017. Néanmoins, une aide exceptionnelle de 4000€ nous a été accordée fin 2017, au regard de notre situation difficile.
- Le Conseil départemental du Puy-de-Dôme, qui est historiquement notre principal soutien. Le soutien du CD63 se divise en une aide générale, une aide à l’école de musique et la D.A.L.D (Dotation d’animation locale décentralisée) dont nous bénéficions à la fois pour nos activités sur les secteurs de St Bonnet-près Riom, de Clermont-Fd et de St Gervais d’Auvergne depuis 2017. Hors aides supplémentaires exceptionnelles et appels à projets spécifiques, l’aide totale était de 13932€ en 2016 et 14232€ en 2017.
- La communauté de communes Riom-Limagne-Volcans, anciennement Riom Communauté. La communauté de communes nous aide via une convention triennale. Nous avons reçu 7000€ en 2014, 2015, et par avenant à la convention 7000€ également en 2016, mais pas en 2017. Les signaux sont positifs pour une aide dès 2018.
- La communauté de communes du Pays de St Eloy nous aide en mettant à notre disposition les locaux intercommunaux situés à St Gervais d’Auvergne pour Comboros, ainsi que du matériel.
- La commune de St Bonnet près Riom est un soutien important, à la hauteur du budget de la commune. La subvention municipale est de 2491€ en 2014, 1982€ en 2015, 1782€ en 2016 et 2122€ en 2017.
- La commune de St Gervais d’Auvergne nous aide pour le festival Comboros, à hauteur de 1000€ en 2017 (plus des envois postaux).
- La commune de Marsat nous aide pour le projet « orchestre à l’école », à hauteur de 1000€ en 2017.
Pour l’année 2018, un nouveau partenariat avec la ville de Clermont-Ferrand est noué pour une aide de 4000€ sur le festival « Traces de Danse ».
En plus de ces aides publiques, nous avons développé des projets aidés par des fondations. Ainsi, pour le projet « orchestre à l’école », nous avons bénéficié en 2017 d’une aide de 7000€ de la fondation Carasso et de 5000€ de la fondation Riom Terre d’Auvergne. Nous bénéficions également, ponctuellement, d’aides d’autres acteurs associatifs sur des projets précis – comme celle de l’AMTA lorsque nous menons en commun un projet.
Le reste de notre financement provient des adhésions, des dons privés (mécénat des particuliers) et de nombreuses activités excédentaires : le stage d’été, les bals pendant l’année, les prestations extérieures des groupes brayauds, les repas au Gamounet, le gîte toute l’année, la location ponctuelle des bâtiments, et bien sûr la buvette.
Pour simplifier la compréhension de ces données, voici un tableau représentant la plupart de nos activités (hors entretien du Gamounet donc) :
Activités déficitaires |
Activités à l’équilibre |
Activités excédentaires |
École de musique (dont orchestre à l’école) |
Enregistrement d’un CD |
Bals de la saison |
Festival « Comboros » |
Festival « Traces de Danse » |
Hébergement gîte |
Festival « Les Volcaniques » |
Location du Gamounet |
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Tradamuse |
Prestations extérieures des groupes brayauds |
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Repas |
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Stages dans l’année |
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Stage « Les Volcaniques » |
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Les activités excédentaires permettent, avec l’aide des collectivités publiques et des soutiens privés, de combler le déficit des activités déficitaires.
La difficulté actuellement traversée par les Brayauds-CDMDT63 est double. D’une part, l’augmentation de certaines charges devient difficilement « épongeable » par les activités excédentaires qui sont souvent bénévoles – et les bénévoles fatiguent ! D’autre part, cette situation ne nous permet d’envisager aucune nouvelle activité qui ne serait pas à l’équilibre ou excédentaire : travaux de rénovation ou de mise aux normes accessibilité, nouvelles formations, rénovation ou refonte de dispositifs existants…
Les récents signaux positifs envoyés par les collectivités publiques permettent toutefois de penser qu’une issue positive est possible et envisageable à court terme.