Mardi 29 août, c’était la rentrée au Gamounet, siège de l’Association Les Brayauds-CDMDT 63. En effet, après un été bien rempli par l’organisation de deux festivals (les habituelles « Volcaniques » à Saint-Bonnet-près-Riom, et la première édition de « Comboros » à Saint-Gervais d’Auvergne), le Conseil d’Administration se réunissait afin de préparer la nouvelle année scolaire à venir.
Cette réunion fut d’abord l’occasion de dresser un bilan très positif de l’édition 2017 des Volcaniques, tant sur le plan financier que moral. Le beau succès du tout nouveau festival Comboros fut également évoqué, mais seulement dans les grandes lignes (l’événement ayant eu lieu il y a moins d’un mois, le bilan financier n’était pas encore disponible dans les détails).
Ensuite, l’essentiel de la réunion fut consacré à discuter de la situation de l’École de Musique Associative. Depuis vingt ans, cette école de musique a permis de former des dizaines de musiciens et danseurs sur le territoire, dont plusieurs sont devenus des musiciens renommés, appelés à se produire partout en France et en Europe. L’école de musique accueille chaque année une centaine d’élèves et est reconnue au niveau national pour ses innovations pédagogiques, qui amènent régulièrement des étudiants destinés à enseigner la musique à venir se former à Saint-Bonnet-près-Riom. Cependant, malgré cette reconnaissance, l’école de musique présente un déficit récurrent et structurel d’environ 30 000 € par an, qui s’explique aisément par la très faible participation des pouvoirs publics, à hauteur environ de 9 %. C’est donc l’association qui autofinance à plus de 90 % l’école de musique, depuis le départ, tout en sachant que cette situation ne pouvait être que transitoire. C’est pourquoi depuis 2008, l’association n’a cessé d’interpeller les pouvoirs publics face à l’urgence de la situation. Après des signes très encourageants entre 2008 et 2014, avec la signature d’une convention triennale avec l’intercommunalité et la perspective d’une mise en réseau des écoles de musique du territoire, la dynamique a subi le contrecoup des coupes budgétaires nationales et de la redistribution politique des responsabilités locales. Malgré des appels réguliers depuis plusieurs années, aucun signal positif n’a été réellement donné en réponse.
Face à cette situation très regrettable, le Conseil d’Administration a été contraint d’adopter la seule option qui permettait de maintenir une école de musique traditionnelle sur le territoire, à savoir une augmentation conséquente des tarifs. « Cette mesure devrait permettre de combler une bonne partie du déficit, tout en offrant des tarifs encore abordables », explique Louis Jacques, formateur au sein de l’école de musique. En marge de cette décision adoptée à l’unanimité du Conseil d’Administration, une mensualisation des paiements a été votée : « comme les cours seront désormais payés au mois, et non au trimestre comme précédemment, les dépenses des familles seront fractionnées et l’augmentation ne sera que très minime dans la pratique », explique Raphaël Maurel, Président de l’association. « Inscrire un enfant pour un cours d’instrument ainsi qu’à une pratique collective coûtera un peu moins de 27€ par mois », complète-t-il.
L’augmentation des tarifs, qui demeure raisonnable en conformité avec l’objectif d’éducation populaire de l’association, ne suffit néanmoins pas à offrir des perspectives d’avenir stables à l’école de musique. Aussi, un bal de soutien à l’école de musique sera organisé le samedi 3 février 2018, auquel toutes les bonnes volontés seront conviées !
L’ensemble des brayauds espère que l’année scolaire à venir permettra à l’école de musique d’être définitivement sauvée des eaux… En attendant, on continuera de se retrouver pour faire la fête au Gamounet, autour des danses et musiques traditionnelles. Prochain rendez-vous les 14 & 15 octobre pour le Week-end des Vendanges !
